Le confinement, imposé dans plus de la moitié des pays du monde en vue de freiner la propagation du virus Covid-19, est une mesure majeure de santé publique nécessaire pour freiner l’épidémie.
Une revue récente de la littérature scientifique publiée dans The Lancet souligne cependant les risques que cette situation d’enfermement fait courir en matière de développement ou d’aggravation des troubles mentaux à l’issue de cette quarantaine, tant sur le court que sur le long terme. Il existe par exemple un surrisque de trouble de stress post-traumatique, de confusion, et de comportements agressifs.
Parmi les troubles mentaux, les troubles des conduites alimentaires sont parmi les plus fréquents : en population générale, une personne sur 20 est touchée par l’anorexie mentale, la boulimie nerveuse ou l’hyperphagie boulimique. Les professionnels travaillant dans ce champ ont souligné la vulnérabilité et les spécificités de ces patients vis-à-vis du Covid-19, et plusieurs ressources en ligne sont disponibles à ce sujet. Bien que l’on puisse supposer que le stress induit par la quarantaine contribue au développement d’un trouble des conduites alimentaires ou à son aggravation, les effets sur les troubles psychologiques sont encore mal évalués, et probablement sous-estimés.
Comment le confinement pourrait-il affecter notre comportement alimentaire ? Comment diminuer l’impact de cette situation ? Pour apporter des éléments de réponse à ces questions, explorons les liens entre isolement, stress et régulation des émotions.
Lire la suite dans un article co-écrit avec des collègues ici : En perturbant nos émotions, le confinement risque de favoriser les troubles alimentaires (theconversation.com)